Nos arbres maigrelets, tout chenus de lichen ;
Le vent du soir gémit au souvenir d’Eden,
En voyant l’Halloween et ses teintes de rouille.
Mais de lui, chers enfants, n’éprouvez nulle trouille :
Piquez et repiquez la seringue A.R.N.
Dans le cuir lisse et roux d’une Jack-o’-Lantern,
Masquez, du bâillon bleu, cette sotte citrouille,
Emblème des craintifs, empressés du vaccin,
Qui se plient illico à l’édit assassin.
Squelettes impuissants, vieux contes des ténèbres,
Ne nous refaites pas le coup de la Covid :
Nous rirons désormais de vos signes funèbres,
Car Tu les as vaincus, ô Christ, Fils de David !
Il faut bien l’avouer : lorsqu’on lit de la poésie classique, du Corneille, du Racine, on s’aperçoit vite que les mêmes mots reviennent souvent à la rime ; les règles de la prosodie française étant strictes, et le vocabulaire limité, il n’en peut être autrement. Par bonheur, dans notre siècle, les laboratoires pharmaceutiques ont récemment mis au point un vaccin dont ce serait de la médisance de prétendre qu’il a été complètement inutile. Il permet en effet d’élargir l’éventail des rimes en N, ce qui n’est pas un mince progrès. 😀
C’est direct et percutant. Merci Claude pour ce sonnet « hors norme ».
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Si, si j’ai essayé de respecter la norme 😊
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Excellent ! 😁 Pour les rimes masculines en N, on avait déjà l’ARN et l’ADN à disposition avant le vaccin, mais c’est vrai qu’il fallait arriver le placer dans un poème.😁
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